Catégorie : Les billets de Silvia

Articles et réflexions politiques

Des actions concrètes pour l’emploi

L’ensemble de mon parcours professionnel et de mon engagement a été largement marqué par la thématique de l’emploi et de l’accès à l’emploi. Or la question de l’emploi demeure centrale pour notre pays, singulièrement pour notre canton, car un marché du travail équilibré, accessible sans discrimination, offrant des conditions convenables et dignes, est un vecteur essentiel de cohésion sociale. Tout cela nécessite une politique volontariste.

La Suisse offre souvent cette image lisse, économiquement et politiquement stable, dans laquelle le chômage ne serait pas un problème.

Mais attention à la carte postale idyllique sur laquelle se base la droite majoritaire pour nier l’existence de problèmes et refuser ainsi toute mesure permettant d’améliorer la situation.

Car la réalité de notre pays, c’est aussi et notamment :

  • plus de 200’000 personnes en recherche d’emploi ;
  • 650’000 personnes qui sont en situation de pauvreté ;
  • des inégalités salariales entre hommes et femmes qui atteignent toujours en moyenne 18.3 % ;
  • des personnes de plus de 50 ans qui peinent de plus en plus à retrouver un emploi après une période de chômage ;
  • un taux d’aide sociale qui a augmenté de 47 % en 8 ans pour les personnes de plus de 60 ans ;
  • 550’000 personnes actives qui n’ont pas de formation ;
  • un marché du travail bousculé par la révolution numérique qui met particulièrement en danger les emplois peu qualifiés et de production.

Nous, socialistes, n’avons jamais oublié cette réalité.

Avec mon parti, je m’engage concrètement à la mise en place de mesures qui visent à l’amélioration tant de l’accès à l’emploi que des conditions de travail pour toutes et tous.

Voici certains exemples concrets d’actions directes et indirectes que nous voulons mener :

  • Instaurer un droit à la formation continue dans le code des obligations et augmenter les investissements de la Confédération dans la formation des adultes afin de permettre une remise à niveau des compétences et un meilleur accès à l’emploi.
  • Améliorer la protection des travailleurs-euses seniors face aux licenciements, notamment par l’allongement des délais de dédite.
  • Mettre en œuvre l’égalité par l’instauration d’un congé parental.
  • Agir concrètement pour l’égalité salariale en exigeant la transparence et un contrôle des salaires.
  • Améliorer l’accès à la garde d’enfants en soutenant les cantons par des impulsions financières, pour la mise en place d’une offre accessible, variée et répondant aux besoins.
  • Maintenir les places de travail en poursuivant des relations fortes avec nos partenaires, principalement l’Union européenne, tout en ne transigeant pas sur les conditions de travail et les mesures d’accompagnement. En ce sens, l’accord cadre est nécessaire mais doit être précisé dans son application pour éviter que les mesures d’accompagnement, jugées protectionnistes par la cour, ne soient mises en danger. Parallèlement, la Confédération doit prendre ses responsabilités et proposer des mesures concrètes en matière de protection des salaires, par exemple en assouplissant la loi d’extension des conventions collectives.
  • Mener une véritable réflexion sur le salaire minimum et, à terme, sur le revenu de base inconditionnel tenant compte des changements qui s’annoncent en termes de nombre d’emplois et de transition vers un autre type de travail.
  • Proposer des mesures permettant de protéger les personnes occupant des emplois de nouvelle génération afin d’éviter la dérive d’une ubérisation de la société.
  • Tenir compte de la réalité des cantons industriels, comme Neuchâtel, qui tout en étant des cartes de visite pour notre pays, sont aux premières loges des aléas conjoncturels. Pour ce faire, une véritable politique industrielle doit être élaborée et mise en place ; ce qui n’a pas encore été fait. Cela implique non seulement l’adaptation des outils liés au chômage mais aussi une approche particulièrement volontariste sur la recherche et l’innovation qui permettent d’ancrer les savoir-faire dans nos contrées et permettent également aux régions les plus exposées d’évoluer en termes de positionnement et donc aussi d’emploi.

Pour mener à bien ce projet, la Suisse a besoin de changer de majorité au parlement.

Changeons de majorité. Avec nous, votez à gauche !

Assurer des retraites décentes : une responsabilité collective !

La consolidation de notre système de retraites sera l’un des grands thèmes de la prochaine législature fédérale. Face aux velléités d’augmenter l’âge de la retraite et d’affaiblir le premier pilier, il s’agit de rappeler la réalité du monde actuel : les difficultés rencontrées par les travailleuses et les travailleurs âgés et signaler aussi les autres pistes de financement qui ne nécessitent aucunement de détériorer les prestations. Bref retour sur ces thématiques.

Mercredi 9 octobre dans le cadre du « Grand Débat » des élections fédérales organisé par la RTS, j’ai eu le plaisir de croiser le fer avec cinq autres candidat-e-s dans la partie relative à l’avenir de nos retraites.

Si nous avons abordé l’âge de la retraite des femmes et accordé une partie de la discussion aux moyens de financer les retraites, nous n’avons pris que peu de temps pour parler des effets concrets d’une augmentation globale de l’âge de la retraite voulue par la droite. C’est pourquoi j’y reviens ici brièvement.

Évoquant les réformes de l’AVS refusées par le peuple, le représentant du PDC a ainsi dit regretter que la population n’ait, peut-être, pas bien saisi le message du Conseil fédéral.

Je ne partage pas cet avis. Je pense, au contraire, que la population a très bien compris les enjeux. Par contre, c’est la majorité actuelle au parlement fédéral qui peine à saisir le contexte dans lequel évolue une très grande partie des habitant-e-s de ce pays.

Cette même majorité de droite le démontre lorsqu’une bonne part de ses élu-e-s et de ses candidat-e-s aux élections fédérales assurent vouloir assainir l’AVS en baissant les prestations et en augmentant l’âge de la retraite. Une lecture une nouvelle fois dogmatique qui fait fi tant de la réalité du monde du travail que de la réalité sociale d’une partie des personnes à la retraite.

Relever l’âge de la retraite à 67 ans, c’est omettre l’augmentation constante de la part des plus de 50 ans qui se retrouvent sans emploi. Une réalité qui ne cesse de croître avec l’évolution de plus en plus rapide du monde du travail. Une réalité même admise par le Conseil fédéral, puisque ce dernier a travaillé sur un projet de prestation transitoire pour chômeurs-euses de plus de 60 ans (sorte de rente-pont que je ne détaille pas, mais dont vous trouverez les explications ici).

En réalité, en augmentant l’âge de la retraite, la droite offrirait à des milliers de travailleuses et de travailleurs, pour seule perspective, de terminer leur carrière professionnelle au chômage, à l’aide sociale ou à cette future prestation transitoire (pour autant que celle-ci passe la rampe !). Ce serait aussi imposer, aux mêmes personnes, de devoir recourir aux prestations complémentaires qui, rappelons-le, sont assumées en partie par les cantons.

En augmentant l’âge de la retraite, la droite baisserait les prestations. Or, lorsqu’on baisse les prestations, on fragilise l’AVS qui est le système de prévoyance le plus solidaire, le plus redistributif et aussi la seule rente sur laquelle une partie de la population peut compter ; en effet, n’oublions pas que 40 % des femmes n’ont que l’AVS pour vivre !

Comme le Parti Socialiste, je suis opposée à cette politique aveugle et dogmatique de la droite.

L’accent doit être mis sur le renforcement du système de retraites et non dans son démantèlement. Contrairement à ce que laisse entendre la droite de ce pays, nous avons des propositions concrètes de financement à proposer, des solutions réalistes et plus justes  qui évitent de creuser encore plus les inégalités sociales.

En voici les principales :

  • Affectation de moyens supplémentaires par le biais d’une modification de la politique fiscale (mieux répartir les moyens, par exemple par un relèvement de l’imposition des revenus du capital, des dividendes et des revenus supérieurs à 755’000.- francs).
  • Relèvement des cotisations paritaires.
  • Affectation à l’AVS d’une part des excédents de la Confédération.

Dans le même ordre d’idées, on pourrait également réfléchir à l’affectation d’une part des revenus de la fortune de la BNS.

Je souligne au passage que le relèvement des salaires et l’égalité salariale auraient un effet particulièrement bénéfique sur l’AVS, comme sur le 2ème pilier, puisque mécaniquement les cotisations encaissées seraient supérieures.

Pour ce faire, il est important que la gauche dispose d’une délégation forte à Berne. Ce pouvoir est maintenant entre les mains de la population.

Changeons de siècle : Votons à gauche !

Primes 2020 : ce que les annonces du jour ne doivent pas occulter !

Ce matin, l’OFSP a levé le voile sur les primes d’assurance-maladie 2020.

Au vu des montants articulés, l’automne pourrait sembler moins chaud que d’habitude pour la majeure partie du pays (excepté à Neuchâtel, au Tessin et en Argovie…).

L’apparente stabilité des primes serait-elle censée réfréner les ardeurs de celles et ceux qui militent pour un système d’assurance plus juste et plus transparent ?

Non, évidemment. Car même si c’est le message que les assureurs et « parlementaires assureurs » souhaiteraient voir véhiculé en cette année d’élections fédérales (tiens donc, le hasard fait bien les choses…) nous ne saurions être dupes, le problème reste entier.

Pourquoi ?

  1. Parce qu’en 20 ans les primes ont plus que doublé, alors que les salaires n’ont quasiment pas augmenté.
  2. Parce que les primes constituent aujourd’hui, avec le loyer, l’un des postes les plus élevés du budget des ménages.
  3. Parce que, en plus de subir la hausse des primes, les assuré-e-s sont soumis à une pression toujours plus forte par des soins non remboursés, par des franchises et des participations aux coûts en hausse.
  4. Parce que l’opacité sur le calcul des primes demeure et que plus personne ne contrôle notre système de santé, qui s’est transformé en machine à enrichir un cercle de privilégiés sur le dos de la classe moyenne.

Le système de l’assurance obligatoire des soins, tel qu’il est conçu aujourd’hui, est problématique. Il l’est de par son manque de transparence quant au calcul des primes ; il l’est quant au poids qu’il fait supporter à la population, particulièrement aux bas et moyens revenus.

Face à ce constat, quelles sont les propositions de la majorité de droite et de l’extrême-droite au parlement fédéral ?

  • Augmenter les franchises (et donc le poids sur les assuré-e-s).
  • Combattre toute mesure visant à accroître la transparence ou à limiter les salaires exorbitants que se servent les assureurs et les acteurs privés du système.
  • Affaiblir tous les outils de contrôle et de planification du système de santé par l’État, pour en confier les clés aux caisses-maladie.
  • Réduire le catalogue des prestations prises en charge.
  • Siéger… dans les conseils d’administration des caisses-maladie !

Ce ne sont pas des remèdes, mais des poisons destinés à faire mourir le malade ! Des preuves ? Il suffit de lire l’ensemble des propositions déposées par le bloc bourgeois depuis 4 ans… 

Cette pratique de l’opacité et du rendement charge la population et les cantons ; elle pousse à une santé à deux vitesses qui profite à celles et ceux qui ont le plus de moyens et, avant tout, aux caisses elles-mêmes et aux actionnaires privés du système de santé !

Face à cela que faire ? Le parlement qui sera élu en octobre aura trois responsabilités :

  1. Maintenir la santé accessible à toutes et tous en réduisant la charge sur les ménages.
  2. Soutenir les politiques de réduction des primes dans les cantons.
  3. Agir efficacement sur les coûts de la santé.

1. Maintenir la santé accessible à toutes et tous, réduire la charge sur les ménages :

L’initiative 10 % du Parti Socialiste prévoit ainsi de plafonner ce poids massif sur le revenu disponible au moyen de réductions des primes. Cette mesure est devenue urgente vu l’ampleur des primes d’assurance-maladie.

2. Permettre aux cantons d’avoir une politique efficace de soutien au paiement des primes :

Si l’on parle souvent de l’effet direct de l’initiative 10 % sur le budget des ménages, on évoque malheureusement moins l’autre mesure qu’elle comprend, et qui est tout aussi importante : la prise en charge des coûts liés à la réduction des primes à raison de deux tiers au moins par la Confédération !

Aujourd’hui, le subside fédéral est distribué par la Confédération uniquement sur une base démographique, sans prise en considération de la réalité sociale et économique de chacun des cantons.

Ce système grève particulièrement les cantons urbains, dans lesquels la proportion de personnes rencontrant des difficultés financières est bien plus importante.

Cela créé des écarts considérables entre les cantons qui, pour certains, se satisfont quasiment de la manne fédérale alors que d’autres, comme Neuchâtel, assument la majorité des coûts des subsides d’assurance-maladie !

Ancrer dans la loi une participation plus juste de la Confédération met celle-ci face à ses responsabilités. Elle permet en outre d’être clair face aux velléités de la droite et de l’extrême-droite de faire reposer l’entier du fardeau sur les cantons qui s’appauvrissent alors que la Confédération s’enrichit. L’actuel Président de la Confédération en a déjà émis le souhait !

3. Agir efficacement sur les coûts de la santé :

Contrairement à ce que prétend un certain parti aux idées orangées dans le cadre d’une campagne récente aussi mensongère que simpliste, le Parti socialiste n’a jamais prétendu que l’ensemble des problèmes de la politique de santé serait réglé par l’initiative 10 %.

Mais évidemment, pour agir sur les coûts, il faut de la volonté. Cela passe notamment par :

  • Permettre de comprendre et contrôler l’évolution des coûts.
  • Donner la possibilité à l’État d’agir directement sur l’organisation du système de santé, son adéquation aux besoins et l’évolution de ses coûts, par des instruments de pilotage et de contrôle qui sont clairement insuffisants aujourd’hui.
  • Agir directement sur les postes scandaleusement élevés comme par exemple les médicaments, ainsi qu’en plafonnant les salaires indécents que se servent de trop nombreux acteurs du système.
  • Favoriser l’investissement dans les postes de prévention et les structures de premier recours, permettant ainsi un tri plus efficace, tant dans le domaine médical que des soins dentaires.

Agir sur les coûts de la santé, cela demande plus de volonté et de courage que de décréter une coupe automatique des prestations comme le souhaiteraient la droite et le centre.

Couper les prestations, ce n’est pas réduire les besoins.Couper les prestations, c’est simplement instaurer une santé à deux vitesses.

Mon engagement, comme celui du Parti socialiste, est de combattre cette dérive. Si, vous aussi, vous désirez vous battre contre la hausse des primes, vous n’avez que deux choses à faire :

Ensemble, changeons de siècle : votons Parti Socialiste !

Voter socialiste ? Voilà pourquoi en 3 minutes

Canal alpha a donné l’opportunité à l’ensemble des candidat-e-s aux prochaines fédérales d’enregistrer une tribune libre de 3 minutes. Merci à canal pour cette initiative !

Pour ma part, j’ai choisi de vous expliquer mes engagements et pourquoi il est important de voter à gauche le 20 octobre.

Prêtes ? Prêts ? Changeons de siècle, votons PS !

Débat du NOMES du 10 septembre 2019 : et l’accord cadre ?

J’ai participé au débat du NOMES (Nouveau mouvement européen suisse) le mardi 10 septembre en vue des élections fédérales. Avec Grégory Jaquet, nous avons défendu les points de vue du Parti Socialiste. Deux thèmes d’actualité : l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne et la coopération en vue de la transition énergétique.

En tant que candidate socialiste pour le Conseil des États j’ai participé au premier débat. Après avoir rappelé l’importance des relations bilatérales pour notre pays et principalement pour notre canton en terme économique mais surtout en termes d’emploi, de recherche et d’innovation, j’ai aussi insisté sur la clarification nécessaire et attendue notamment sur les mesures d’accompagnement.

Il est indispensable de garantir la protection des travailleuses et des travailleurs de ce pays.

Il est indispensable que l’Union s’engage dans un protocole annexe de clarification à reconnaître le droit de protection des travailleuses et travailleurs et qu’elle fasse un pas vers la Suisse sur certains instruments comme la caution, par exemple.

Mais il est tout aussi indispensable que notre propre gouvernement fédéral prenne ses responsabilités.

Il ne doit pas seulement demander des clarifications mais surtout agir directement sur notre législation fédérale pour renforcer la protection des travailleuses et travailleurs. Plusieurs actions sont nécessaires, par exemple : agir en faveur de  l’extension des conventions collectives de travail (qui contrairement à ce qu’on croit souvent, ne couvrent que 50 % des travailleuses et travailleurs de notre pays).

Le Conseil fédéral doit travailler à une modification de la loi d’extension des conventions et la proposer en même temps que l’accord-cadre au parlement.

Il s’agit aussi de se reposer la question des salaires minimaux. Il s’agit d’un combat que je connais bien et dans lequel j’ai été active à Neuchâtel. La droite nous prédisait l’apocalypse. 24 mois après son application, l’économie neuchâteloise se porte bien et le chômage a baissé de 40 %.

Il se trouve que le salaire minimum serait une parade applicable qui prémunit contre la sous-enchère.

Prenons nos responsabilités ! Protégeons à la fois les travailleuses, travailleurs  et l’ économie de notre pays !

Panel de débat : accord cadre , leurre ou opportunité ? – Malvilliers 10 septembre 2019
Panel de débat : Urgence de la protection de l’environnement ne mériterait-elle pas que l’on s’allie avec l’UE ? – avec Grégory Jaquet 

La Suisse, terre d’exil, en lien avec le Grand Format de la RTS

Mon discours du 1er Août à Boudry insistait sur l’interculturalité globale qui est l’ADN de la Suisse. La question est d’actualité puisque la RTS a proposé récemment quatre récits d’exil que je partage dans ce bref article.

En effet, un ancien vice-ministre afghan, la fille d’un président iranien, un ancien chef de de parti colombien et un vieux combattant érythréen, sont devenus kiosquier, restaurateur de ferme ou vendeur en supermarché. Sur le site de la RTS  ces personnes poussées à l’exil racontent, dans des témoignages émouvants, « leur parcours hors du commun dans leur pays d’origine, puis leur renaissance en terres neuchâteloises. »

Je le disais le 1er Août comme « segunda », « je ne suis pas devenue Suisse le jour ou la Confédération  m’a octroyé le passeport à croix blanche, je suis devenue Suisse le jour où j’ai compris que l’histoire de notre pays ressemble à celle de tout segundo ou segunda : elle est complexe, pas forcément linéaire et s’épanouit par la richesse que lui apportent les diverses cultures qui la composent. »

La force de notre canton, qui doit être un modèle pour la Suisse, c’est sa capacité d’ouverture au monde et d’intégration des autres. Depuis cinquante ans,  mes camarades socialistes André Sandoz, Heidi Deneys, Francis Matthey, Gisèle Ory et Didier Berberat ont, dans leurs mandats fédéraux, consacré beaucoup d’énergie à s’engager pour ces causes. Si je suis élue au Conseil des États, je continuerai sur cette voie, avec je l’espère d’autres collègues « segundas », Ada Marra par exemple.

« C’est Neuchâtel et la Suisse qui m’ont donné des opportunités pour m’épanouir, et ça je ne l’oublie pas », dit l’un des intervenants.  « J’ai vraiment ressuscité ici en Suisse », dit un autre.  « Je ne vois pas de différence entre moi et les autres Suisses, mis à part la couleur de peau peut-être. Pour moi, le peuple suisse est un grand peuple. Il faut lui rendre ça. », affirme un troisième.

Ce qu’il est fondamental de rappeler, c’est que notre canton, notre pays, est enrichi par l’apport de personnes aux origines diverses, qui pour différentes raisons ont été amenées à construire leur vie ici.  Parmi elles Assamoi Rose Lièvre Badou, fondatrice de l’association Cœur d’Afrique et lauréate du prix Salut l’étranger 2017. Une femme qui n’est pas seulement un exemple d’intégration mais aussi et surtout un exemple d’engagement pour la collectivité dans son ensemble, notamment par ses mandats au Conseil général de La Chaux-de-Fonds et au Grand Conseil neuchâtelois. Elle fait partie de ces personnes qui créent des ponts entre les cultures et ouvrent la voie à une société ouverte, solidaire et multiculturelle.

Rose et Silvia le 19 août après la séance de préparation du Conseil général du 26 aoîut

Pour moi comme pour le parti socialiste, il est fondamental de rappeler que notre pays s’est construit et continuera à se construire sur la base de ces apports multiples. Une affirmation importante à mon sens au moment où d’aucuns assènent les mêmes rengaines fondées sur l’exclusion de l’autre en oubliant que l’autre…c’est nous !

Notre journée neuchâteloise à la Fête des Vignerons

Mon mari et moi avons été fiers et heureux d’avoir participé à la journée neuchâteloise de la Fête des Vignerons le samedi 10 août, à laquelle nous avons eu l’occasion de nous rendre à titre strictement privé. J’ai eu un immense plaisir d’avoir vécu de l’intérieur cette célèbre fête populaire inscrite au Patrimoine immatériel de l’Unesco. En filigrane, j’ai aussi pu faire le lien avec les enjeux nationaux et cantonaux mis en exergue dans une campagne pour les fédérales qui a réellement démarré depuis quelques jours.

La journée neuchâteloise de la Fête des Vignerons a mis en lumière et permis de présenter les qualités de notre canton à un public venu de toute la Suisse, voire bien au-delà.

Un canton dans lequel ses habitants font le lien entre innovation et tradition, entre tradition et multiculturalité, entre multiculturalité et produits du terroir de qualité.

Ce profil s’est retrouvé au long de la journée par des démonstrations, notamment, du savoir-faire horloger et robotique dans le stand de l’innovation tenu par le canton, mais aussi dans les stands qui ont mis en valeur nos traditions culinaires, viticoles (évidemment) sans oublier notre fée verte mythique et enviée.

L’affiche culturelle de la journée, alliant notamment chanson française, musiques du monde, street-art et rock s’ancre aussi dans la diversité de notre ADN neuchâtelois.

Cette magnifique journée m’a confirmé que fêter nos traditions peut aussi être un vecteur de cohésion, pour autant qu’on sache inscrire ces célébrations de manière moderne et inclusive en tenant compte de toutes les composantes de ce qui fait notre société. Le canton de Neuchâtel y est bien parvenu et cela mérite d’être salué.

Un ADN dans lequel je me reconnais et que je souhaite défendre à Berne, comme l’ont fait Jacques-André Maire et Didier Berberat, aussi pour ce qu’il peut apporter au reste de la Suisse.

Ce 10 août s’est évidemment achevé avec le spectacle dont, au-delà des polémiques liées aux coûts, je retiens avant tout la poésie, la féerie et l’engagement important de milliers de personnes de tout âge pour faire vivre l’évènement. Je ne publierai ici aucune photo, comme il a été demandé aux visiteurs, pour respecter les droits d’auteur des concepteurs.

Cette journée a aussi été l’occasion de belles rencontres : le boucher Bernard Perroud avec Yann Kunzi, directeur de Neuchâtel vins et terroir; Manuel Pianzola, de la maison chaux-de-fonnière Le Garde Temps (avec son Watch Selector qui permet de réaliser en direct une montre selon le désir du client); et Didier Berberat, actuel Conseiller aux États, dont j’ai été l’assistante parlementaire de 2008 à 2010 et à qui j’espère succéder en octobre.

Mobilisons-nous !

Mobilisons-nous !

Dans deux mois, jour pour jour, les femmes* de ce pays sont appelées à se mobiliser pour faire entendre leurs voix… pour faire avancer leurs droits. La réalité en quelques chiffres.

50.4, 39.7, 53.7,18.3, 59, 32 et 15, 59, 75,100, 50, 38, 22’000… 14.06

Le présent billet est placé sous le signe des chiffres… les chiffres de la colère. Des chiffres qui exposés ainsi ne signifient rien, mais des chiffres d’une importance telle qu’il est important de les rappeler, de les expliquer, de les marteler auprès de toutes et tous ; et particulièrement auprès de ceux qui ne veulent pas les entendre.

Ainsi :

50.4 %, c’est la part des femmes par rapport à la population Suisse en 2018.
39,7 % de ces femmes, âgées de 25 à 64 ans, sont détentrices d’un diplôme en école supérieure ou haute école. Ce nombre passe même à 53.7 % pour les 25 à 34 ans !

Malgré cela, et sur le plan économique et politique :

18.3 %, c’est la différence salariale, tous secteurs confondus, entre les hommes et les femmes en 2016.
59 % des femmes travaillent à temps partiel, contre 17.6 % des hommes.
Au niveau politique, rappelons que seulement 32 % du Conseil national est féminin, alors que les femmes ne représentent que 15 % du Conseil des États.

Bien évidemment, ce ne sont ici que quelques extraits de la situation inique dans laquelle nous nous trouvons ; puisque nous pourrions citer la part des femmes dans les métiers les moins rémunérés, le partage des tâches, la situation face à la retraite, la précarisation de manière globale… sans parler du plus dramatique, les violences, et particulièrement celles commises au sein du cercle familial pour lesquelles les femmes sont encore très majoritairement victimes. Ainsi, faut-il vraiment rappeler que près de 75 % des victimes d’homicides et 100 % des victimes de viols perpétrés dans le cadre familial sont des femmes ?

Exposer cette réalité, cela ne semble pas faire les affaires de tout le monde. Alors, que font certains dans ces cas-là ? Ils relativisent et prennent un ton compatissant… des exemples ?

Il y a ceux qui nous disent que les instruments existent déjà. Que, précisément dans le domaine du travail, une loi sur l’égalité est en vigueur.

C’est vrai !
Le problème, c’est que cette loi, qui date de 1996, n’a pas produit les effets escomptés et ne fournit pas les instruments de contrôle qui permettraient une fois pour toute de contrer les inégalités salariales. La Suisse pointe même désormais au 29ème rang du classement de l’OCDE relatif aux écarts salariaux liés au genre !
Quand, en 2018, le Conseil fédéral a tenté, avec une légère révision, de donner un peu plus de vigueur à la loi, des parlementaires de droite, comme Philippe Bauer, ont vainement refusé l’entrée en matière, avant de vider la révision de son contenu et donc, de son efficacité. Les femmes* vous remercient Monsieur Bauer !

Il y a ceux, parfois les mêmes, qui nous disent que l’on peut régler les choses par les conventions collectives.

Oui, certaines conventions prévoient un mécanisme de contrôle ou des « espaces de dénonciation ». Cependant, penser que l’on va tout régler par ce biais c’est juste ignorer que :

  • 50 % de la population active n’est pas soumise à une CCT ;
  • toutes les CCT ne contiennent pas un mécanisme relatif à l’égalité ;
  • une partie des CCT ne contiennent pas de contrôle des salaires en cours d’emploi, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes !

Il y a ceux, parfois les mêmes, qui nous disent que nous n’avons pas besoin de faire la grève, que manifester serait suffisant.

Cela fait 38 ans que nous avons obtenu l’inscription de l’égalité dans la Constitution fédérale. Cela fait bien plus que cela que nos grand-mères, nos mères, nous-mêmes et maintenant nos filles, comme les hommes solidaires qui nous accompagnent, manifestent pour que les droits des femmes, dans leurs globalités, soient respectés.

La dernière manifestation d’ampleur en Suisse a eu lieu le 22 septembre dernier sur la Place fédérale. Nous étions 22’000. La loi sur l’égalité était précisément à l’ordre du jour des travaux parlementaires de la semaine suivante. Mais la majorité de droite des chambres est restée sourde à nos demandes. La manifestation était essentielle, mais elle n’a pas suffi.
Elle ne suffit plus et la patience, recommandée par quelques « compatissants », s’est étiolée au fil du désenchantement engendré par les promesses, non tenues, d’un progrès imminent.

Le dernier chiffre de ma liste, c’est le 14.06 – le 14 juin 2019,

  • date à laquelle toutes les femmes* de ce pays sont appelées à faire grève,
  • date à laquelle nous appelons tous les hommes solidaires à soutenir le mouvement,
  • date à laquelle nous souhaitons faire basculer le pays dans la conscience du devoir collectif à accomplir.

Le 14 juin, c’est dans exactement deux mois. Des collectifs s’affairent partout en Suisse avec la volonté de rendre ce jour, mémorable, et surtout pour que la grève soit suivie d’effets.

Mobilisons-nous ! Cela fait bien trop longtemps que nous attendons un changement qui ne vient pas.

 

Liens :

https://frauenstreik2019.ch

collectif neuchâtelois

 

La LAMal : chronique d’un système qui a mal

À l’occasion de la venue à La Chaux-de-Fonds de notre ancienne Conseillère fédérale, Ruth Dreifuss, afin d’évoquer la LAMal, voici un petit retour sur la jeune mais néanmoins tumultueuse histoire de notre assurance-maladie universelle ainsi qu’une brève analyse de notre système actuel.

Après plus d’un siècle de tergiversations et des décennies de tentatives et de projets avortés, la population suisse adopte, en décembre 1994, la nouvelle loi sur l’assurance-maladie : la LAMal.

C’est un petit oui, à peine 51.4 %, qui reflète certainement le fragile compromis duquel cette réforme est issue. Car il faut bien le rappeler, la LAMal version 1994 n’était pas tout à fait le projet idéal d’assurance sociale universelle et solidaire que le parti socialiste, comme le reste de la gauche, appelait de ses vœux. Malgré tout, ce projet constituait une avancée car il devait permettre de garantir que quiconque vivant dans ce pays ait l’accès financier à des soins de base (définis comme tels par la loi) et de qualité. Pour cela, une assurance obligatoire est mise sur pied. Exit les réserves et autres possibilités d’exclusion que les assurances avaient la possibilité d’opposer sous le régime, facultatif, qui prévalait jusqu’alors.

Cependant, plusieurs ombres planaient déjà sur le tableau. En effet, le financement se fera non pas en tenant compte de la situation socio-économique de l’assuré-e (par un système proportionnel au revenu), mais sur la base d’une prime fixée en fonction de la catégorie d’âge, de la région de résidence et, évidemment, la caisse-maladie choisie.

Car voilà aussi l’un des défauts que le nouveau système ne supprimait pas : la coexistence d’une multiplicité de caisses. Si celles-ci ont bien diminué de plus de moitié en 20 ans, il n’en demeure pas moins que le choix de la caisse reste une variable qui a son poids dans la fixation de la prime. L’argument suprême pour maintenir ce système ? La concurrence profitera aux assurés ! … En 1994 déjà, il nous paraissait difficile de croire en les effets d’une concurrence fondée sur un « marché » dont les prestataires offraient tous strictement le même produit : la couverture des soins de base listés dans le catalogue de la LAMal !

Toutefois à la fin du XXème siècle, le besoin d’avancer dans un domaine dont le système ne donnait pas satisfaction et qui excluait encore une part importante de la population des soins l’emportait. Le statu quo était devenu impossible. Le PS ne retira pas son initiative pour « une saine assurance maladie » et a soutenu également, de manière subsidiaire, le projet LAMal. La gauche se rallia à une position de compromis toute helvétique :  la LAMal l’emportait.

Difficile pourtant, en regardant les 23 ans écoulés depuis l’entrée en vigueur de la LAMal, de prétendre que les craintes liées à son financement et l’absence d’un système totalement solidaire n’étaient pas légitimes. Loin d’apaiser les esprits, l’assurance-maladie n’a cessé, depuis son entrée en vigueur en 1996, d’occuper tant les discussions de comptoir que celles menées sous la coupole fédérale.

Il n’aura fallu que quelques années pour que les premiers bilans commencent à montrer la faiblesse d’un système qui devrait être revu dans son ensemble : du point de vue des primes comme du point de vue de l’augmentation des coûts de la santé.

Le PS revient ainsi, dès le début des années 2000, sur la structure du modèle en proposant, par le biais de différentes interventions et initiatives, d’instaurer un système équitable proportionnel au revenu et une gestion de l’assurance plus efficiente notamment par l’instauration d’une caisse unique.

Que ce soit au parlement ou devant la population, la majorité bourgeoise de ce pays est malheureusement parvenue à repousser ces tentatives d’améliorer le système moyennant les hauts cris alarmistes sur les cataclysmes auxquels il fallait s’attendre si nous révolutionnions la LAMal.

Or, le cataclysme c’est précisément ce qui, par l’immobilisme imposé, est en train de se produire.

Ainsi, pour faire face à l’inexorable progression des coûts de la santé qui ont plus que doublé ces 20 dernières années, ce sont les primes en elles-mêmes qui n’ont cessé de croître.

La prime moyenne (pour autant que ce terme ait réellement un sens) a même subi une pression encore plus dynamique que les coûts de la santé puisqu’elle a été multipliée par 2,6 depuis l’année 2000.

La prime prend ainsi une part de plus en plus lourde dans le budget des ménages dont le revenu, lui, a peu progressé. Une réalité d’autant plus marquée pour toute une part de la classe dite moyenne qui ne bénéficie pas d’aides et qui doit assumer une grande partie ou l’entier des augmentations.

Cette évolution est pourtant contraire à l’esprit de la loi : lors des débats préparatoires, le Conseil fédéral relevait que la part des primes ne devrait dépasser 8 % du budget des ménages… elle est aujourd’hui, en moyenne, de 14 %.

Une moyenne qu’il s’agit, par ailleurs, de prendre avec précaution puisque, selon les régions et la typologie des ménages, cette quotité peut même dépasser les 20 %.

C’est une réalité que la majorité de droite de ce pays peine à entendre. Preuve en est les solutions qu’elle préconise depuis 20 ans et qui se résument par trois constantes : réduction du catalogue de soins, réduction du pouvoir des collectivités au profit des caisses, augmentation de la participation des assurés.

Dernière tentative en date ? L’augmentation des franchises d’assurance-maladie, refusée in extrémis par le Conseil national après un volte-face tout aussi historique que surprenant de la part d’une UDC qui a eu peur du référendum annoncé par le PS.

Mais si la droite s’arrêtait aux faits, elle aurait certainement remarqué qu’aujourd’hui déjà, l’incapacité d’endiguer la hausse des primes induites par le manque de volonté politique, a eu pour conséquence un report de plus en plus important de la charge et du risque sur les assuré-e-s.

Pourquoi cette réalité est-elle si difficile à faire entendre ? Plusieurs explications pourraient être avancées : il y a d’une part des convictions politiques fondées dans la négation de l’importance de systèmes solidaires, et d’autre part, la présence massive des lobbys de la santé et des caisses maladie au sein du parlement induisant une forte capacité à bloquer toute réforme qui pourrait être profitable pour l’ensemble des assuré-e-s.

Quand on reprend l’histoire de la LAMal, comme je viens de le faire, une question légitime qu’on peut être amené à se poser est de savoir si finalement il aurait mieux fallu en rester à l’ancien régime. À mon sens, la seule réponse à cette question est évidemment NON : le principe même de la LAMal de garantir l’accès à des soins de qualité pour toutes et tous est absolument fondamental.

Cependant, penser que nous pourrons aller de l’avant avec des réformettes et un jeu de ping-pong entre bonnes et mauvaises propositions est à mon sens erroné et dangereux.

S’il s’agit urgemment de s’occuper de l’emprise des primes sur les budgets des ménages comme le propose l’initiative « 10 % » lancée par le PS, il faudra également et rapidement se repencher sur l’entier du système afin qu’il soit plus efficace, plus transparent et donc véritablement en capacité d’atteindre l’objectif fondamental qui est le sien, mais qui a été relégué à l’arrière-plan depuis bien trop longtemps par la majorité bourgeoise de ce pays.

Voir aussi :

La LAMal, un projet social torpillé ? Conférence de Ruth Dreifuss le 3 avril à 20h15 Espace TSM à La Chaux-de-Fonds

J’ai 40 ans aujourd’hui

  • En 1979, la Suisse compte 0.34 % de chômage mais il n’existe pas de loi pour le traiter ;
  • En 1979, la problématique de l’assurance-maladie n’est toujours pas réglée, et l’accès aux soins n’est pas garanti ;
  • En 1979, les femmes suisses ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité depuis 8 ans, mais aucune femme ne siège encore au Conseil fédéral…. elles sont 41.9 % à avoir une activité rémunérée, et elles sont toujours soumises à la tutelle civile de leurs époux.
  • En 1979, les typographes sont les premiers à obtenir la semaine de 40 heures.
  • En 1979, la Suisse inaugure la centrale nucléaire de Gösgen…

1979, c’est l’année qui m’a vu naître dans ce magnifique pays plein de contrastes, de contradictions, mais également de petits miracles démocratiques.

Ces 40 dernières années ont été riches à tout point de vue et des avancées sociales ont été obtenues. Mais chaque petit pas doit être également vu à l’aune du chemin qu’il reste à parcourir.

Ainsi, si nous sommes aujourd’hui dotés d’une loi sur l’assurance chômage, nous manquons toujours d’une véritable politique fédérale cohérente permettant de soutenir les demandeuses et demandeurs d’emploi, qui depuis 1979 sont devenu-e-s bien plus nombreux.

Si la LAMal a vu le jour, garantissant sur le papier l’accès aux soins de qualité à toute personne vivant en Suisse, la structure même du système induit une charge de plus en plus importante sur les assuré-e-s comme sur les collectivités.

Si nous avons 3 femmes au Conseil fédéral, elles sont toujours sous-représentées dans l’ensemble des parlements de ce pays ainsi que dans les gouvernements cantonaux ;

Si nous sommes 62.9 % à occuper une activité rémunérée, nous avons un salaire qui est toujours en moyenne de 18.3 % (tout secteur confondu) plus bas que celui de nos homologues masculins.

Si le temps de travail s’est quelque peu abaissé pendant un temps, il tend à remonter laissant la Suisse bonne championne d’Europe de la durée hebdomadaire de travail.

Si les jeunes de ce pays comme du monde entier crient au secours pour notre planète…nous ne parvenons toujours pas à avoir une loi sur le CO2 qui marque une limite contraignante pour nous sortir d’un fonctionnement qui va dans le mur.

Outre ces comparaisons directes, ajoutons que les écarts globaux de salaires n’ont cessé de s’accroître ; que le revenu disponible, pour sa part, ne cesse de baisser ; que la discrimination raciale, de genre ou de préférence sexuelle est toujours une réalité dans les faits et que la Confédération, par un excès de prudence, parvient au détour de réformes légales savamment orchestrées à se décharger sur des collectivités cantonales et communales qui n’ont d’autre choix que d’assumer ou de reporter … sur les citoyen-ne-s.

Oui, en 40 ans notre pays comme l’ensemble de la société a évolué. Parfois des progrès ont été accomplis, parfois les évolutions ont elles-mêmes induit des retours en arrière, comme dans le monde du travail par exemple. Il faut en avoir conscience.

Aujourd’hui même, je fête mes 40 ans, j’ai envie de partager sur cette réalité qui nous concerne toutes et tous, et j’ai choisi de créer un site pour le faire.

Vous y trouverez des idées, des coups de gueule ou parfois des coups de cœur, un petit bout de ma vie, mais évidemment aussi des reflets de campagne.

Car aujourd’hui, j’ai 40 ans, et je m’engage auprès de mes camarades socialistes candidates et candidats pour porter nos idées, nos valeurs et nos convictions dans la campagne aux élections fédérales 2019.

Aujourd’hui j’ai 40 ans, et je m’engage, avec mes camarades, à la lumière de notre histoire mais surtout, à la lumière de ce qui nous reste à accomplir pour l’avenir.

tous les candidatsLes dix candidatEs du Parti socialiste neuchâtelois pour les élections fédérales d’octobre 2019