L’ensemble de mon parcours professionnel et de mon engagement a été largement marqué par la thématique de l’emploi et de l’accès à l’emploi. Or la question de l’emploi demeure centrale pour notre pays, singulièrement pour notre canton, car un marché du travail équilibré, accessible sans discrimination, offrant des conditions convenables et dignes, est un vecteur essentiel de cohésion sociale. Tout cela nécessite une politique volontariste.
La Suisse offre souvent cette image lisse, économiquement et politiquement stable, dans laquelle le chômage ne serait pas un problème.
Mais attention à la carte postale idyllique sur laquelle se base la droite majoritaire pour nier l’existence de problèmes et refuser ainsi toute mesure permettant d’améliorer la situation.
Car la réalité de notre pays, c’est aussi et notamment :
- plus de 200’000 personnes en recherche d’emploi ;
- 650’000 personnes qui sont en situation de pauvreté ;
- des inégalités salariales entre hommes et femmes qui atteignent toujours en moyenne 18.3 % ;
- des personnes de plus de 50 ans qui peinent de plus en plus à retrouver un emploi après une période de chômage ;
- un taux d’aide sociale qui a augmenté de 47 % en 8 ans pour les personnes de plus de 60 ans ;
- 550’000 personnes actives qui n’ont pas de formation ;
- un marché du travail bousculé par la révolution numérique qui met particulièrement en danger les emplois peu qualifiés et de production.
Nous, socialistes, n’avons jamais oublié cette réalité.
Avec mon parti, je m’engage concrètement à la mise en place de mesures qui visent à l’amélioration tant de l’accès à l’emploi que des conditions de travail pour toutes et tous.
Voici certains exemples concrets d’actions directes et indirectes que nous voulons mener :
- Instaurer un droit à la formation continue dans le code des obligations et augmenter les investissements de la Confédération dans la formation des adultes afin de permettre une remise à niveau des compétences et un meilleur accès à l’emploi.
- Améliorer la protection des travailleurs-euses seniors face aux licenciements, notamment par l’allongement des délais de dédite.
- Mettre en œuvre l’égalité par l’instauration d’un congé parental.
- Agir concrètement pour l’égalité salariale en exigeant la transparence et un contrôle des salaires.
- Améliorer l’accès à la garde d’enfants en soutenant les cantons par des impulsions financières, pour la mise en place d’une offre accessible, variée et répondant aux besoins.
- Maintenir les places de travail en poursuivant des relations fortes avec nos partenaires, principalement l’Union européenne, tout en ne transigeant pas sur les conditions de travail et les mesures d’accompagnement. En ce sens, l’accord cadre est nécessaire mais doit être précisé dans son application pour éviter que les mesures d’accompagnement, jugées protectionnistes par la cour, ne soient mises en danger. Parallèlement, la Confédération doit prendre ses responsabilités et proposer des mesures concrètes en matière de protection des salaires, par exemple en assouplissant la loi d’extension des conventions collectives.
- Mener une véritable réflexion sur le salaire minimum et, à terme, sur le revenu de base inconditionnel tenant compte des changements qui s’annoncent en termes de nombre d’emplois et de transition vers un autre type de travail.
- Proposer des mesures permettant de protéger les personnes occupant des emplois de nouvelle génération afin d’éviter la dérive d’une ubérisation de la société.
- Tenir compte de la réalité des cantons industriels, comme Neuchâtel, qui tout en étant des cartes de visite pour notre pays, sont aux premières loges des aléas conjoncturels. Pour ce faire, une véritable politique industrielle doit être élaborée et mise en place ; ce qui n’a pas encore été fait. Cela implique non seulement l’adaptation des outils liés au chômage mais aussi une approche particulièrement volontariste sur la recherche et l’innovation qui permettent d’ancrer les savoir-faire dans nos contrées et permettent également aux régions les plus exposées d’évoluer en termes de positionnement et donc aussi d’emploi.
Pour mener à bien ce projet, la Suisse a besoin de changer de majorité au parlement.
Changeons de majorité. Avec nous, votez à gauche !