La Suisse, terre d’exil, en lien avec le Grand Format de la RTS

Mon discours du 1er Août à Boudry insistait sur l’interculturalité globale qui est l’ADN de la Suisse. La question est d’actualité puisque la RTS a proposé récemment quatre récits d’exil que je partage dans ce bref article.

En effet, un ancien vice-ministre afghan, la fille d’un président iranien, un ancien chef de de parti colombien et un vieux combattant érythréen, sont devenus kiosquier, restaurateur de ferme ou vendeur en supermarché. Sur le site de la RTS  ces personnes poussées à l’exil racontent, dans des témoignages émouvants, « leur parcours hors du commun dans leur pays d’origine, puis leur renaissance en terres neuchâteloises. »

Je le disais le 1er Août comme « segunda », « je ne suis pas devenue Suisse le jour ou la Confédération  m’a octroyé le passeport à croix blanche, je suis devenue Suisse le jour où j’ai compris que l’histoire de notre pays ressemble à celle de tout segundo ou segunda : elle est complexe, pas forcément linéaire et s’épanouit par la richesse que lui apportent les diverses cultures qui la composent. »

La force de notre canton, qui doit être un modèle pour la Suisse, c’est sa capacité d’ouverture au monde et d’intégration des autres. Depuis cinquante ans,  mes camarades socialistes André Sandoz, Heidi Deneys, Francis Matthey, Gisèle Ory et Didier Berberat ont, dans leurs mandats fédéraux, consacré beaucoup d’énergie à s’engager pour ces causes. Si je suis élue au Conseil des États, je continuerai sur cette voie, avec je l’espère d’autres collègues « segundas », Ada Marra par exemple.

« C’est Neuchâtel et la Suisse qui m’ont donné des opportunités pour m’épanouir, et ça je ne l’oublie pas », dit l’un des intervenants.  « J’ai vraiment ressuscité ici en Suisse », dit un autre.  « Je ne vois pas de différence entre moi et les autres Suisses, mis à part la couleur de peau peut-être. Pour moi, le peuple suisse est un grand peuple. Il faut lui rendre ça. », affirme un troisième.

Ce qu’il est fondamental de rappeler, c’est que notre canton, notre pays, est enrichi par l’apport de personnes aux origines diverses, qui pour différentes raisons ont été amenées à construire leur vie ici.  Parmi elles Assamoi Rose Lièvre Badou, fondatrice de l’association Cœur d’Afrique et lauréate du prix Salut l’étranger 2017. Une femme qui n’est pas seulement un exemple d’intégration mais aussi et surtout un exemple d’engagement pour la collectivité dans son ensemble, notamment par ses mandats au Conseil général de La Chaux-de-Fonds et au Grand Conseil neuchâtelois. Elle fait partie de ces personnes qui créent des ponts entre les cultures et ouvrent la voie à une société ouverte, solidaire et multiculturelle.

Rose et Silvia le 19 août après la séance de préparation du Conseil général du 26 aoîut

Pour moi comme pour le parti socialiste, il est fondamental de rappeler que notre pays s’est construit et continuera à se construire sur la base de ces apports multiples. Une affirmation importante à mon sens au moment où d’aucuns assènent les mêmes rengaines fondées sur l’exclusion de l’autre en oubliant que l’autre…c’est nous !

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