- En 1979, la Suisse compte 0.34 % de chômage mais il n’existe pas de loi pour le traiter ;
- En 1979, la problématique de l’assurance-maladie n’est toujours pas réglée, et l’accès aux soins n’est pas garanti ;
- En 1979, les femmes suisses ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité depuis 8 ans, mais aucune femme ne siège encore au Conseil fédéral…. elles sont 41.9 % à avoir une activité rémunérée, et elles sont toujours soumises à la tutelle civile de leurs époux.
- En 1979, les typographes sont les premiers à obtenir la semaine de 40 heures.
- En 1979, la Suisse inaugure la centrale nucléaire de Gösgen…
1979, c’est l’année qui m’a vu naître dans ce magnifique pays plein de contrastes, de contradictions, mais également de petits miracles démocratiques.
Ces 40 dernières années ont été riches à tout point de vue et des avancées sociales ont été obtenues. Mais chaque petit pas doit être également vu à l’aune du chemin qu’il reste à parcourir.
Ainsi, si nous sommes aujourd’hui dotés d’une loi sur l’assurance chômage, nous manquons toujours d’une véritable politique fédérale cohérente permettant de soutenir les demandeuses et demandeurs d’emploi, qui depuis 1979 sont devenu-e-s bien plus nombreux.
Si la LAMal a vu le jour, garantissant sur le papier l’accès aux soins de qualité à toute personne vivant en Suisse, la structure même du système induit une charge de plus en plus importante sur les assuré-e-s comme sur les collectivités.
Si nous avons 3 femmes au Conseil fédéral, elles sont toujours sous-représentées dans l’ensemble des parlements de ce pays ainsi que dans les gouvernements cantonaux ;
Si nous sommes 62.9 % à occuper une activité rémunérée, nous avons un salaire qui est toujours en moyenne de 18.3 % (tout secteur confondu) plus bas que celui de nos homologues masculins.
Si le temps de travail s’est quelque peu abaissé pendant un temps, il tend à remonter laissant la Suisse bonne championne d’Europe de la durée hebdomadaire de travail.
Si les jeunes de ce pays comme du monde entier crient au secours pour notre planète…nous ne parvenons toujours pas à avoir une loi sur le CO2 qui marque une limite contraignante pour nous sortir d’un fonctionnement qui va dans le mur.
Outre ces comparaisons directes, ajoutons que les écarts globaux de salaires n’ont cessé de s’accroître ; que le revenu disponible, pour sa part, ne cesse de baisser ; que la discrimination raciale, de genre ou de préférence sexuelle est toujours une réalité dans les faits et que la Confédération, par un excès de prudence, parvient au détour de réformes légales savamment orchestrées à se décharger sur des collectivités cantonales et communales qui n’ont d’autre choix que d’assumer ou de reporter … sur les citoyen-ne-s.
Oui, en 40 ans notre pays comme l’ensemble de la société a évolué. Parfois des progrès ont été accomplis, parfois les évolutions ont elles-mêmes induit des retours en arrière, comme dans le monde du travail par exemple. Il faut en avoir conscience.
Aujourd’hui même, je fête mes 40 ans, j’ai envie de partager sur cette réalité qui nous concerne toutes et tous, et j’ai choisi de créer un site pour le faire.
Vous y trouverez des idées, des coups de gueule ou parfois des coups de cœur, un petit bout de ma vie, mais évidemment aussi des reflets de campagne.
Car aujourd’hui, j’ai 40 ans, et je m’engage auprès de mes camarades socialistes candidates et candidats pour porter nos idées, nos valeurs et nos convictions dans la campagne aux élections fédérales 2019.
Aujourd’hui j’ai 40 ans, et je m’engage, avec mes camarades, à la lumière de notre histoire mais surtout, à la lumière de ce qui nous reste à accomplir pour l’avenir.
Merci Silvia pour ton engagement.
Aujourd’hui tu as 40 ans et tu ne crains pas de partager ici tes convictions.
Ose l’utopie, ose croire que demain sera meilleur, ose montrer le chemin.
Notre planète va mal, l’humanité ne va pas disparaître mais elle va devoir reconstruire un autre modèle de société.
Que vas-tu apporter à tes enfants, quel modèle peux-tu leur proposer pour qu’ils sachent construire une civilisation durable ?
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Cher Marc, je partage tes craintes et c’est bien là l’essence de mon, de notre, engagement. Ce que j’inculque à mes enfants modestement c’est de ne jamais oublier certaines valeurs essentielles comme la solidarité et le respect de l’autre. Je pense qu’aujourd’hui ce dont souffre notre civilisation c’est précisément la perte de ces repères-là. J’ai foi car je vois également la jeunesse qui ose se mobiliser et c’est certainement sur ces fondements que ce nouveau modèle de société que tu évoques devra être construit, un modèle respectueux de notre environnement, et qui place le profit en arrière plan. Mais aller dans ce sens cela va forcément bousculer non seulement les intérêts de certains lobbys mais aussi les habitudes des gens. Il s’agit d’en tenir compte. Concrètement, quelques exemples non exhaustifs : à mon sens il s’agit de reprendre la loi sur le CO2 pour en faire autre chose que la vaste blague qu’a tenté de nous vendre la majorité bourgeoise, mais aussi clairement investir dans l’économie durable afin d’offrir des perspectives ; il s’agit en parallèle de ne pas oublier les effets induits que peut avoir cette volonté politique, notamment sur les locataires, et loin, très loin, d’y renoncer, faire en sorte d’adapter les normes de report sur les loyers pour que tout le monde puisse adhérer à cette évolution écologique nécessaire; il s’agit aussi d’avancer enfin sur le thème de l’égalité ou nous sommes encore très loin du compte notamment en termes d’inégalités salariales; il s’agit de prévenir et de réfléchir sérieusement à l’impact de l’évolution technologique et numérique sur l’emploi de demain et construire des modèles intelligents qui permettront à chacune et chacun de vivre décemment; il s’agit de s’attaquer au chantier des assurances sociales et éviter la dérive qui tend à charger de plus en plus, voire à réduire les moyens des citoyennes et citoyens à coups de tentatives de démantèlement et attaques contre la solidarité…
Bref ce ne sont là que quatre exemples…mais volontiers pour en parler plus avant ensemble.
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